Fondateur visionnaire de Santani Wellness Resort & Spa au Sri Lanka, Vickum Nawagamuwage a su imposer en quelques années son établissement comme l’une des références mondiales du bien-être. Ancien consultant stratégique, il a puisé dans sa propre expérience du stress pour imaginer un concept unique, centré sur la clarté mentale et l’équilibre durable entre le corps et l’esprit.
Nous avons souhaité l’interviewer pour comprendre la genèse de Santani, sa philosophie profondément novatrice, et découvrir comment cette vision va désormais s’étendre à d’autres destinations à travers le monde.
Pascal Languillon (PL) : Vickum, je vais commencer par une grande question. Pourquoi avez-vous créé Santani ?
Vickum Nawagamuwage (VN) : Pascal, vous allez droit au but ! Pour moi, tout est parti de mon propre parcours. Je travaillais aux États-Unis dans le conseil stratégique, toujours en déplacement — salons d’aéroport, bureaux de clients, sans véritable base. J’étais constamment stressé. Pour gérer cela, j’ai commencé à fréquenter des centres de bien-être aux États-Unis, puis plus tard en Asie du Sud-Est et en Inde.
Ces lieux me faisaient du bien, mais seulement de façon temporaire. Deux semaines après être revenu à la “vraie vie”, j’étais de nouveau au même point. Je me suis dit : ça ne peut pas être ça. Le bien-être ne devrait pas être une parenthèse éphémère, mais un mode de vie qui s’inscrit dans la durée. C’est cette prise de conscience qui a donné naissance à Santani.

PL : C’est passionnant. Donc pour vous, le stress n’est pas vraiment le problème, mais plutôt un symptôme ?
VN : Exactement. Le stress n’est pas une maladie en soi, c’est la conséquence de quelque chose de plus profond. On stresse quand on n’arrive pas à faire ce que l’on doit faire — que ce soit un événement majeur comme la perte d’un proche, ou plus banal comme un patron difficile. Mais ce sont des situations ponctuelles. Ce qui m’intriguait, c’est que le stress est aujourd’hui universel, tout le monde en souffre.
J’ai compris que la cause n’était pas ces événements isolés, mais un décalage évolutif. Pendant des millénaires, survivre signifiait être physiquement apte à chasser ou à se protéger. Mais depuis 7 000 ans, et surtout au cours des 30 dernières années, notre survie repose davantage sur nos capacités cognitives. L’argent nous donne accès à la nourriture et à la protection, et cet argent vient de notre performance mentale, pas physique. Pourtant, la plupart des approches bien-être continuent à se focaliser uniquement sur le corps — marcher, aller à la salle de sport, manger équilibré. Mais il n’existe pas de “salle de sport” pour l’esprit. Voilà le décalage.

PL : Et vous pensez qu’Internet a encore amplifié ce décalage ?
VN : Absolument. En seulement 25 ans, la quantité de données que nos cerveaux doivent traiter a explosé de plus de 1 800 %. Mais notre cerveau, lui, n’a pas évolué d’un iota. L’évolution prend des générations. En attendant, nous devons nous adapter par notre comportement pour faire face.
C’est là qu’intervient Santani. L’idée n’est pas de masquer les symptômes du stress, mais d’aider les gens à s’adapter en construisant à la fois une bonne condition physique et mentale, adaptées au monde moderne.
PL : Comment Santani met-il en pratique cette philosophie ?
VN : Nous redéfinissons la notion de “forme physique”. Aujourd’hui, être en forme ne signifie plus courir vite ou soulever des poids. Cela signifie être en bonne santé, sans maladie. Notre premier axe est donc la détox, car en vieillissant, nos organes de purification — foie, reins, poumons — deviennent moins efficaces. Les toxines s’accumulent et provoquent des maladies dégénératives. En aidant le corps à se débarrasser plus en profondeur de ces déchets, nous agissons sur les causes racines.
Ensuite vient l’esprit. Et là, l’effort doit être dix fois plus grand, car c’est lui qui supporte la plus grosse charge aujourd’hui. Nous utilisons la pleine conscience — yoga, méditation, pranayama, respiration — pour nettoyer l’esprit de son “encombrement” quotidien et élargir ses capacités.
Même l’architecture de Santani joue un rôle. La plupart des resorts bien-être enferment leurs clients dans des bâtiments remplis de distractions. Santani, lui, a été conçu pour donner de l’espace et du silence à l’esprit. Le minimalisme ici n’est pas esthétique, il est thérapeutique.

PL : Donc il s’agit autant de clarté mentale que de santé physique ?
VN : Exactement. Et lorsque le corps et l’esprit sont équilibrés, cela peut aller jusqu’à une forme de “fitness spirituel” — une union avec la nature et l’univers. C’est d’ailleurs le sens profond du mot “yoga” : union. Mais même sans aller jusque-là, parvenir à une bonne santé physique et mentale est déjà une transformation immense pour vivre mieux au quotidien.
PL : En regardant vers l’avenir, comment cette vision va-t-elle se décliner dans vos nouveaux projets ?
VN : Le besoin est universel. Le stress et le déséquilibre touchent tout le monde. Après avoir révolutionné le bien-être au Sri Lanka, Santani ne compte pas s’arrêter là. Dans les deux à trois prochaines années, de nouveaux projets verront le jour au Maroc, à Oman et en Arabie Saoudite. Ces futurs sanctuaires s’annoncent comme des échos du concept originel, tout en s’intégrant harmonieusement à leur environnement.
Chaque adresse adoptera les codes de l’architecture locale, puisant dans les savoir-faire et les traditions propres à chaque région. La gastronomie sera également ancrée dans les produits et saveurs du terroir, en respectant les principes de santé chers à Santani. Mais au cœur de chaque lieu, on retrouvera ce fil conducteur immuable : un esprit minimaliste, pensé pour offrir une clarté mentale rare et un espace où le corps et l’esprit peuvent enfin se régénérer.
Réserver Santani Wellness Resort
Tarifs : à partir de 400 USD par nuit environ en fonction des dates.
Avantage exclusif des clients Luxe Wellness Club : Une expérience de dîner privé de 5 plats offerte lors de la dernière nuit du séjour.
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